18 févr. 2014

Je perds mes moyens…

Certains élèves, sérieux par ailleurs, perdent leurs moyens lors de contrôles ou d’interrogations en classe. A la maison, ils savaient faire, pourtant. Et puis, arrivés en classe, panique, le trou noir, ils ne savent plus rien faire de bien. Leur stress les entraîne vers les affres de la page blanche ou du « n’importe quoi ». Que faire ?

En réalité, il n’y a pas de recette miracle qui puisse fonctionner pour tout le monde, néanmoins, certaines procédures permettent de surmonter cette peur lors des interrogations écrites… ou orales :
-          on connaît tous plus ou moins les effets bénéfiques de la respiration : on respire deux ou trois fois à fond… cela permet souvent de retrouver un peu de la concentration nécessaire dans ces situations
-          certains élèves manquent tout simplement de sommeil ou n’ont pas pris de petit déjeuner suffisant… et ne sont donc pas physiquement prêts à affronter l’épreuve.
-          d’autres, parfois les mêmes, travaillent à la maison sans se projeter mentalement dans l’avenir du cours où ils seront interrogés. Cela suffit parfois pour échouer. Quand j’apprends, je ne dois pas travailler pour réciter à Papa ou Maman, mais pour réciter au professeur (et bien sûr au delà : pour moi). Je dois m’imaginer les conditions dans lesquelles je risque être interrogé, le genre de  questions que pourrait me poser le professeur, me représenter mentalement la salle où se déroulera le contrôle… Mon esprit sera ainsi préparé à l’avance à affronter l’épreuve.
-          si j’ai peur de manquer de temps, ai-je bien pensé à vérifier tout mon matériel à l’avance ? Ai-je déjà préparé ma copie ? Ai-je bien au moins une cartouche d’encre de rechange ? Ai-je bien ma montre (à aiguilles,  de façon à bien visualiser le temps qui me reste) ?…

Mais surtout, surtout, le stress inhérent à toute épreuve, à tout examen, à toute interrogation, deviendra un stress positif si l’on s’est bien entraîné avant. Prenons un exemple : j’ai un contrôle de géométrie qui portera sur le théorème de Pythagore. J’ai bien appris ma leçon. J’ai bien compris le théorème et ses applications. J’ai fait les exercices préparatoires demandés par le professeur. J’ai bien compris leur corrigé. Et cependant, lors du contrôle, je panique, je perds mes moyens et j’obtiens un mauvais résultat. Que s’est-il passé ?
Eh bien, tout simplement, je n’étais pas suffisamment entraîné. Mon tempérament un peu anxieux a annihilé ma réflexion. Alors que si j’avais fait davantage d’exercices auparavant, fait et refait les problèmes vus en classe, acquis certains automatismes de méthodes, et tout cela en plusieurs séances de révisions préalables, mon stress naturel, comparable au trac du comédien avant d’entrer en scène, me pousserait à donner le meilleur de moi-même au lieu de me paralyser. Simple question d’entraînement, donc de travail.

En résumé, pour ne pas perdre ses moyens lors des contrôles, il est nécessaire :
-          d’apprendre à respirer
-          d’avoir une bonne hygiène de vie (sommeil et petit déjeuner entre autres)
-          d’anticiper, de se faire des représentations préalables du travail à accomplir
-          de préparer soigneusement tout son matériel et d’avoir une montre (à aiguilles)
-          et principalement, de s’être suffisamment entraîné auparavant.


Hervé de Tonquédec, directeur des études

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