Certains élèves, sérieux par ailleurs, perdent leurs moyens
lors de contrôles ou d’interrogations en classe. A la maison, ils savaient
faire, pourtant. Et puis, arrivés en classe, panique, le trou noir, ils ne
savent plus rien faire de bien. Leur stress les entraîne vers les affres de la
page blanche ou du « n’importe quoi ». Que faire ?
En réalité, il n’y a pas de recette miracle qui puisse
fonctionner pour tout le monde, néanmoins, certaines procédures permettent de
surmonter cette peur lors des interrogations écrites… ou orales :
-
on connaît tous plus ou moins les effets bénéfiques de
la respiration : on respire deux ou trois fois à fond… cela permet souvent
de retrouver un peu de la concentration nécessaire dans ces situations
-
certains élèves manquent tout simplement de sommeil ou
n’ont pas pris de petit déjeuner suffisant… et ne sont donc pas physiquement
prêts à affronter l’épreuve.
-
d’autres, parfois les mêmes, travaillent à la maison
sans se projeter mentalement dans l’avenir du cours où ils seront interrogés.
Cela suffit parfois pour échouer. Quand j’apprends, je ne dois pas travailler
pour réciter à Papa ou Maman, mais pour réciter au professeur (et bien sûr au
delà : pour moi). Je dois m’imaginer les conditions dans lesquelles je
risque être interrogé, le genre de
questions que pourrait me poser le professeur, me représenter
mentalement la salle où se déroulera le contrôle… Mon esprit sera ainsi préparé
à l’avance à affronter l’épreuve.
-
si j’ai peur de manquer de temps, ai-je bien pensé à
vérifier tout mon matériel à l’avance ? Ai-je déjà préparé ma copie ?
Ai-je bien au moins une cartouche d’encre de rechange ? Ai-je bien ma
montre (à aiguilles, de façon à bien
visualiser le temps qui me reste) ?…
Mais surtout, surtout, le stress inhérent à toute épreuve, à
tout examen, à toute interrogation, deviendra un stress positif si l’on s’est
bien entraîné avant. Prenons un exemple : j’ai un contrôle de géométrie
qui portera sur le théorème de Pythagore. J’ai bien appris ma leçon. J’ai bien
compris le théorème et ses applications. J’ai fait les exercices préparatoires
demandés par le professeur. J’ai bien compris leur corrigé. Et cependant, lors
du contrôle, je panique, je perds mes moyens et j’obtiens un mauvais résultat.
Que s’est-il passé ?
Eh bien, tout simplement, je n’étais pas suffisamment
entraîné. Mon tempérament un peu anxieux a annihilé ma réflexion. Alors que si
j’avais fait davantage d’exercices auparavant, fait et refait les problèmes vus
en classe, acquis certains automatismes de méthodes, et tout cela en plusieurs
séances de révisions préalables, mon stress naturel, comparable au trac du
comédien avant d’entrer en scène, me pousserait à donner le meilleur de
moi-même au lieu de me paralyser. Simple question d’entraînement, donc de
travail.
En résumé, pour ne pas perdre ses moyens lors des contrôles,
il est nécessaire :
-
d’apprendre à respirer
-
d’avoir une bonne hygiène de vie (sommeil et petit
déjeuner entre autres)
-
d’anticiper, de se faire des représentations préalables
du travail à accomplir
-
de préparer soigneusement tout son matériel et d’avoir
une montre (à aiguilles)
-
et principalement, de s’être suffisamment
entraîné auparavant.
Hervé de Tonquédec, directeur des études
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